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SOCIOGRAMME POUR LA CLASSE / LE GROUPE
Etude du tissu relationnel dans un groupe d'individus qui permet de
déterminer les enjeux affectifs qui agissent dans le groupe, les normes, la LOI
du groupe, l'existence de leaders positifs ou négatifs, de personnes rejetées ou
négligées, de triades, d'"étoiles", de "gangs"... Un outil clé pour le vivre
ensemble !
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PRESENTATION |
SOMMAIRE |
Un
groupe est en effet autre chose que la somme des parties qui le
composent. Il a ses propres règles de fonctionnement qui
dépendent d’un certain nombre de raisons rationnelles et/ou
objectives (l’objectif poursuivi, la nature de la tâche, les
conditions matérielles, le contexte…) et de raisons informelles,
psychologiques, sociales et affectives qui déterminent les
comportements des individus les uns par rapport aux autres.
Dans un
groupe, la personnalité de chaque individu, (que l’on peut
observer au travers de ses paroles, son comportement, ses
attitudes…), est en interrelation avec les personnalités des
autres membres. Elle est influencée par les réactions, les paroles,
les attitudes à son égard…
Ce
positionnement psychologique et affectif que chacun va se construire
à partir de ses émotions,
perceptions, stéréotypes et
préjugés va
tisser un réseau relationnel et affectif informel et donner
au groupe une personnalité propre et défendre des valeurs.
Public :
Primaires - Collège - Lycée - Groupe constitué et travaillant /
agissant ensemble sur un même projet.
Durée :
15 minutes avec le groupe.
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Présentation
Objectifs
Vidéo de
présentation
Quoi, pourquoi, comment, pour quoi
?
Formes de relation
Statut
sociométrique des individus dans
le groupe
Poids des individus dans le groupe
La
carte sociométrique du groupe
Les effets sur le terrain
Faire un
test dans mon groupe / ma classe
Règles pour former des groupes
Principe à retenir pour le groupe |
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OBJECTIFS |
QUOI ? POURQUOI ? COMMENT ? POUR
QUOI ? |

Sociogramme de Jacob Moréno exposé commenté et animé,
produit par le groupe 77 d'UEP Réseaux sociaux, politique et propagande.
-
Les interactions ;
-
L’émergence des normes ;
-
L’existence de buts communs ;
-
L’existence d’émotion et de sentiments collectifs
;
-
L’émergence d’une structure informelle ;
-
L’existence d’un inconscient collectif ;
-
L’établissement d’un équilibre interne et d’un
système de relations stables avec l’environnement.
-
la manière dont chacun-e vit le groupe et ses
membres ;
-
la manière dont chacun-e vit sa « situation »
dans le groupe ;
-
la manière dont chacun-e perçoit les autres, et
la distance « sociale » qu’il-elle éprouve plus ou moins à
l’égard de chacun des autres membres ;
-
la manière dont chacun-e est perçu-e par les
autres.
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QUOI :
L'apprentissage
demande nécessairement un investissement personnel
de chacun-e. Les conditions d'apprentissage offre un cadre dans lequel
cet investissement va s'opérer. Ce cadre doit avant tout offrir une
sécurité relative pour que les canaux de l'apprentissage puissent
s'ouvrir à la fois pour les élèves, les jeunes mais aussi pour l'enseignant-e,
le formateur-trice, l'intervenant-e. Le cadre doit donc veiller à
garantir la satisfaction des besoins
fondamentaux de chaque être humain et en première ligne, la
sécurité.
Se sentir en sécurité dans un groupe
permet des interactions constructives, évolutives, l'acquisition de
connaissances, la coopération, le développement de compétences, etc.
Lorsque que ce groupe n'apporte
pas cette sécurité,
l'individu a tendance à se
renfermer, à vivre sur ses acquis, à
activité en permanence ses systèmes de défense et être peu ou pas ouvert
aux propositions du groupe dont l'enseignant fait partie intégrante.
C'est le cas dans les situations d'abus, de violence ou de harcèlement.
Imaginez maintenant que vous puissiez
connaître les normes, les
lois du groupe
et comment elles sont structurées. Qui est
populaire et influent-e et qui est ostrasisé-e, rejeté-e, négligé-e.
Cela vous permettrez de constituer des petits groupes de travail, d'agir
avec et sur chaque individu afin de changer la norme et de réduire les
phénomènes de violence insidieuse qui œuvrent à chaque instant dans le
groupe.
Agir sur la norme c'est faire en sorte que
peu à peu chaque élève, enfant, jeune, se sente mieux et moins
stigmatisé-e et puisse s'ouvrir pleinement à l'apprentissage.
C'est ce que permet le test sociométrique,
entre autre, dans un "groupe classe", ou groupe constitué travaillant
ensemble.
POURQUOI : Vous avez remarqué que tel-le ou
tel-le élève ou individu du groupe est isolé-e. Quelques remarques ou
moqueries fusent quand on évoque untel ou unetelle, que certain-e-s
refusent de se mettre avec d'autres. Que le groupe est préoccupé par
certaines choses qui vous dépassent et peine à se concentrer sur une
tâche, à travailler ensemble. Que la compétition entre les individus ou
groupes d'individus semble être une raison d'agir plus importante que de
se concentrer sur la réussite du projet en cours. Que cet-te élève est
souvent absent-e, que les parents sont assez agressifs lorsque vous les
rencontrez car ils ne comprennent pas que leur enfant souffre dans le
groupe classe et vous jugent complice de cet état de faits...
COMMENT : C'est par un questionnaire simple
composé de quatre questions différentes que l'on va connaître le statut
social effectif de chacun-e dans le groupe mais également les
interactions individuelles et collectives dans le groupe. Une fois les
données compilées à la main ou à l'aide d'un logiciel, elles pourront
très facilement analysées et permettent de déterminer les
formes de relations que les élèves
entretiennent entre eux.
POUR QUOI : Imaginez qu'un-e élève que vous
pensiez discret-e, voire un peu réservé-e soit en fait rejeté-e par 84%
des élèves de sa classe, de son groupe. Peut-elle-il réellement se
trouver dans des conditions sereines pour les apprentissages scolaires
et vivre une vie d'enfant, d'adolescent-e épanoui-e ? Quel serait alors
le regard nouveau que vous porteriez sur elle-lui, sur la classe, sur le
groupe ? Quel serait votre marge de manœuvre et votre part de
responsabilité ou de culpabilité (au sens de se sentir concerné-e) dans
cette situation ? Comment constitueriez-vous les classes de niveaux
d'une année à l'autre si vous saviez qu'Ahmed, Julie ou Lorenzo étaient
rejetés par plus de 60 % des élèves et plus particulièrement par un "gang"
de la classe ?
En sachant où il faut agir et comment composer les
groupes pour faire évoluer la situation, vous aurez déjà un outil
efficient pour modifier le statut
sociométrique des élèves en difficulté et pour intervenir sur cette
violence agie et subie.
Notons également que rien que le fait de savoir que cela
existe, ce qu'il se passe et comment ça fonctionne, agis "naturellement"
sur la norme. Le fait de fermer les yeux,
d'ignorer ou pis encore de ne pas vouloir savoir, renforce les
comportements producteur de violences insidieuses dans le groupe avec
l'accord tacite de la loi, du cadres, des adultes et c'est alors dans ce
cadre, il faut bien le dire, que se joue l'apprentissage
de la violence.
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FORMES DE RELATION ENTRE INDIVIDUS DU
GROUPE |
LE
STATUT SOCIOMETRIQUE DE CHAQUE
INDIVIDU DANS UN GROUPE |
TABLEAU
REPRESENTANT LE POIDS DE CHAQUE
INDIVIDU DANS LE GROUPE |
-
Choix unilatéral
: A choisit B, mais pas l'inverse ;
-
Choix réciproque
: A choisit B, qui choisit A
Dyade : choix réciproque de deux individus, C et D par exemple,
selon le même critère`;
-
Chaîne : suite de
choix unilatéraux, A choisit B, qui choisit C, qui choisit D,...
-
Triade : groupe
de 3 individus qui se choisissent réciproquement ;
-
Gang : groupe
d'individus qui se choisissent réciproquement ;
-
Étoile : groupe
d'individus qui choisissent tous une même personne, sans
nécessairement avoir de liens entre eux. La personne choisie est le
meneur de ce groupe.
|
-
Isolé : il n'est ni choisi ni rejeté par
aucun individu (selon le critère donné) ;
-
Meneur puissant : il est choisi par des
individus ayant un statut sociométrique élevé, c'est-à-dire des
individus choisis par plusieurs personnes ;
-
Meneur populaire : il est choisi par des
individus à la périphérie du groupe, c'est-à-dire par des individus
peu ou pas choisis.
-
Éminence grise : il est l'individu choisi par
le meneur du groupe ;
On retrouve aussi :
-
Négligé : il n'est choisi par personne et
n'est pas rejeté ;
-
Invisible : il fait des choix, s'accroche à
des groupes et personne ne le choisit ;
-
Controversé : il est choisi autant qu'il est
rejeté ;
-
Rejeté : Jamais choisi il est rejeté par
quelques camarades du groupe ;
-
Bouc émissaire : Il est rejeté par plus de 50%
des élèves de la classe / du groupe et jamais choisi. Il catalyse
toutes les frustrations du groupe.
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Les élèves sont choisi-e-s ou rejeté-e-s par leurs
camarades. Ces choix leur donne un certain poids dans le tissus
relationnel affectif du groupe constitué.
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CARTE SOCIOMETRIQUE |
LES EFFETS
SUR LE TERRAIN |

Cette carte
peut être considérée comme le territoire que se partagent les élèves du
"groupe classe". Sur cette carte la région tempérée se trouve au centre
(verticalement) et à l’Ouest. Le climat le plus clément se trouve au
Nord-Ouest et le plus rude au sud-est. Plus le territoire est large et
plus les élèves sont « éclatés » dans ce territoire plus, il est long et
complexe de les rassembler (ex. : les mobiliser sur une tâche ensemble,
vivre ensemble…). Une carte moyenne est de 5/5 et 90% des élèves se
trouvent sur la zone 2 à 5 / 0 à 3). |
Nous avons mené une étude sur
plus de 2000 élèves, du CP à la Terminale dans plus de 15
établissements différents sur des classes composées de 24 élèves en
moyenne. Nous remarquons que :
-
77,1 % des élèves se choisissent entre eux et
57,8 % des choix (3 par élève) sont mutuels (moyennes) ;
-
27,8 % des élèves se rejettent entre eux et que 18,3
% des choix sont mutules ;
-
6,5 élèves par classe en moyenne obtiennent le statut
"Populaire" ;
-
4,1 élèves par classe en moyenne obtiennent le statut
"Rejeté" ;
Nous avons remarqué que :
-
les garçons sont plus facilement rejetés que les
filles ;
-
Les filles accèdent plus facilement au statut "populaire"
quel les garçons, quel que soit le niveau ;
-
Plus les élèves sont jeunes et plus le clivage filles
/garçons est important ;
-
Il y a en moyenne un élève qui est rejeté par plus
de 50 % de ses camarades dans chaque classe ;
Mediationparlespairs
a mené une
expérimentation auprès de deux collèges qui ont bien voulu
s'investir en faisant une mesure en début d'année (OCTOBRE) et en fin
d'année (MAI) après avoir pris conscience de la situation dans chaque
classe. La formation des personnels sur le
sociogramme et la prise en compte des résultats
discutés dans les différentes instances et réunions de travail, outre
les facteurs externes et l'évolution "naturelle" du groupe, nous avons
remarqué que la donne avait nettement évoluée. La carte sociométrique
s'était considérablement réduite. Les élèves populaires ou rejetés
interrogés ont perçu ces changements de manière positive.
Les valeurs du groupe ont évolué vers un
meilleur vivre ensemble dans l'intérêt de
chacun. Le taux d'absentéisme des élèves
fragilisé-e-s a également chuté, l'ambiance
de classe s'est améliorée (selon les retours des enseignant-e-s et de la
vie scolaire), les résultats scolaires ont
augmenté. Enfin, Les adultes indiquent un
relationnel avec les parents, dont les élèves étaient les plus
fragilisés, amélioré.
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FAIRE UN SOCIOGRAMME POUR MA CLASSE /
MON GROUPE |
Les données contenues dans le compte rendu d'une étude
sociométrique sont extrêmement sensibles et sans doute à ne pas mettre
entre toutes les mains ou au moins entre les mains de personnes qui ne
seraient, au moins, sensibilisées à ce que l'on peut faire de ces
données. Un règle d'or à ne jamais transgresser :
Ne pas donner les résultats du test aux élèves ou
au groupe sondé.
Voici un exemple de proposition d'analyse relatif au
sociogramme ci-contre qui traite des personnes rejetées (3 choix pas
élèves) :
Proposition d’analyse :
-
Cela devient très clair à propos d’Hélène, elle est rejetée par 63%
des élèves de la classe, ce qui est un taux très élevé. Cela doit
être extrêmement difficile à vivre, pour elle, au quotidien ;
-
Eva et Cassandra sont rejetées par le groupe classe, dans une
moindre mesure (44,5%), mais qui reste tout aussi inconfortable ;
-
Ces trois élèves (Eva, Cassandra et Hélène) sont réellement
éjectées, car les élèves qui ensuite sont le plus désignés sur cette
question ne le sont que par moins de 18,5 % de leurs camarades. Cela
reste supportable, notamment lorsque l'on a d'autres soutiens ;
-
Valentin confirme sa potion de leader positif, en effet, il n’est
pas désigné et ne désigne lui-même personne à rejeter ;
-
Hugo fait trois choix sur cette question (du rejet) qui se dirige
vers ceux qui sont les plus rejetés par les autres. Il tente donc de
se fondre dans la masse qui ne le voit toujours pas, car, encore une
fois, il n'est pas désigné ;
-
Hélène ne fait qu'un seul choix vers Mathilde. Éva ne fait aucun
choix. Elles confirment par là, leur position de personnes
« passives » rejetées par le groupe ;
-
-
…/...
On peut donc apprendre comment fonctionne le groupe et
affiner très précisément cette compréhension pour chaque élève sur
chaque question, en matière de choix, de représentations et sur l'idée
que les élèves se font du groupe et d'eux-mêmes dans le groupe. On peut
agir sur les chaînes, les triades, les
étoiles... de manière "chirurgicale".
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Pour faire un test dans votre classe / groupe :
-
Un protocole très strict à respecter pour faire
passer le test ;
-
Une analyse pointue faite par un spécialiste
extérieur au groupe (sans préjugés) est nécessaire pour
proposer des pistes à explorer ;
-
Un logiciel pour traiter les données est
indispensable si l'on ne veut pas passer 3H00 par classe / groupe et
si l'on souhaite que les données soient clairement lisibles.
ASJ Formation
peut effectuer pour vous cette analyse. Pour toute question relative au
sociogramme cliquez
ici.
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REGLES POUR CREER DES GROUPES
(dans une classe) |
LES PRINCIPES A RETENIR POUR LE
GROUPE |
Le
sociogramme devrait être utilisé en conjonction avec des règles de
formation d'équipes de travail :
-
Réfléchir sur la taille du groupe ;
-
Commencer par placer les individus isolés, idéalement avec leur
premier choix. Sinon, les placer avec leurs deux premiers choix. Ne
jamais mettre plus de deux isolés dans chacune des sous-groupe ;
-
Placer
ensuite les élèves qui ont reçu un seul choix. Si le choix est
réciproque, placer l'élève avec l'individu qui émet cette
réciprocité ;
-
Continuer la répartition en partant des élèves qui reçoivent, du
plus petit au plus grand nombre de choix. Idéalement, essayer de
satisfaire les choix réciproques premiers.
|
-
Pour
chacun des élèves, essayer de satisfaire plus de deux choix. Cela
constitue une base de sécurité sociale pour les isolés. Il leur est
plus facile de s'ajuster au groupe ;
-
Dans
les classes où il y a des clivages importants dans les résultats
sociométriques (ex., séparation entre les sexes à certains âges),
constituer les équipes de manière qu'ils diminuent ;
-
S'il y
a des cliques fermées à l'intérieur du groupe, il faut estimer leur
influence possible sur les relations sociales des autres élèves. Si
elle est indésirable, placer deux ou plusieurs membres de la clique
dans des équipes différentes ;
-
Éviter
de former des équipes constituées d'individus qui se rejettent
mutuellement.
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gracieusement par
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